La Communauté des Soeurs Hospitalières à Saint-Rémy
Les conditions de son arrivée en 1937
L’histoire a fortement marqué l’établissement qui a été créé en 1937 pour accueillir des « malades mentaux chroniques non dangereux de la Région Parisienne. » À cette époque, Monsieur le Préfet de la Seine, confronté à d’énormes difficultés d’hospitalisation pour les malades mentaux et, connaissant Monsieur Justin PERCHOT pour sa notoriété, insista vivement pour qu’il accepte de l’aider en créant un nombre de lits suffisants pour satisfaire les énormes et urgents besoins de la Capitale. Monsieur PERCHOT, ayant accepté de participer à cette grande œuvre humanitaire – connaissant par ailleurs l’existence à Paris de la Congrégation des Sœurs Hospitalières du Sacré Cœur de Jésus – fit appel à la Supérieure Générale lui demandant de mettre rapidement à sa disposition les Sœurs indispensables à l’ouverture de cette fondation.
C’est dans ces conditions que le 17 Juillet 1937, les six premières religieuses arrivèrent à Saint Rémy. Devant l’urgence de l’évacuation des malades des Hôpitaux Psychiatriques de la Région Parisienne, les premières patientes étaient accueillies dès le 19 juillet. A partir de cette date, les transferts des malades allaient se succéder - et au 1er janvier 1938, l’effectif de l’hôpital était porté à 1.068 malades, le nombre des Sœurs s’était accru dans un même temps de 30.
Les difficultés de toute nouvelle fondation ne manquent pas, mais à celles que connaissent les sœurs dans leur pays d’origine : l’Espagne, s’ajoutait ici le handicap linguistique. Grâce à la compréhension de tous et notamment du personnel, elles accomplirent leur tâche avec dévouement et compétence.
Son rôle de 1937 à 2016
Plus de 150 religieuses ont été au service de cet hôpital. L’effectif de la communauté a culminé en 1954 avec la présence de 49 sœurs, l’effectif moyen entre 1937 et 1957 étant quant à lui de 40 sœurs. Fin 2016, après presque 80 ans de présence, les 5 sœurs encore présentes ont définitivement quitté l'établissement pour une retraite bien méritée.
Les sœurs ont principalement exercé au sein du site de Saint-Rémy et de l’hôpital des femmes dans le cadre de leur rôle de soignantes infirmières, certaines d’entre elles ayant même eu un rôle d’encadrement en tant que chef de pavillon et surveillante. Ce rôle a évolué au gré du temps au profit d’une présence réconfortante auprès des patients avec une offre de service cultuel pour les patients en demande.
